Le contexte
Technologies, énergie et développement au Cameroun
Afin d’atteindre son objectif fixé de devenir pays émergeant à l’horizon 2035, le Cameroun a besoin de former des hommes et femmes – techniciens, architectes et ingénieurs - dans les domaines de technologies appropriées au contexte local et de l’énergie durable telle que les énergies renouvelables et les techniques de maitrise d’énergie. Ceci permettra de disposer du capital humain nécessaire et de valoriser rationnellement les ressources, contribuant ainsi à l’améliorer des conditions de vie des populations.
En ce début du 21 siècle, le défi majeur du Cameroun reste la lutte contre la pauvreté. Ceci passe à travers la création de nouvelles capacités humaines ; la valorisation du potentiel énergétique, minier et agricole du pays, le transfert du savoir-faire technologique et la recherche appliquée.
Le Cameroun a aussi besoin de préserver et promouvoir son authenticité artistique et culturelle. Ceci passe par la valorisation de son héritage artistique, artisanal et culturel, ainsi que le transfert des connaissances aux générations futures.
L’exploitation rationnelle des ressources naturelles ainsi que la transformation endogène des produits agricoles et miniers, restent l’unique solution pour améliorer les conditions de vie des populations.
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Seul 40 % de la population Camerounaise a accès à l’électricité avec une consommation par capita d’environ 271.39 kWh (2010, Banque Mondiale), contre 2 600 kWh en Chine. Ceci justifie le niveau élevé de pauvreté au Cameroun, car sans un accès à l’énergie, il est difficile d’envisager un développement continu et durable. En effet, la pauvreté et le manque d’énergie vont de pair. Les pays émergeants tels que la Chine, la Korèe du Sud et le Brésil, ont comme programme prioritaire, l’accroissance de leur production d’énergie au fin industrielle et sociale. Car sans énergie, il n’y aura pas de développement industriel, ni de transformation des matières premières (produits agricoles et miniers). La création d’emplois passe par le développement industriel, la création des biens et services, le développement de l’habitat, la création des villes, la valorisation du patrimoine artistique et culturel etc.
Le Cameroun a une puissance électrique installée d’environ 1 Giga watt, contre 240 GW en Inde. Le potentiel hydro-électrique du Cameroun est estime à 35 GW. Pour devenir pays émergeant et industriel, le Cameroun doit multiplier sa production actuelle d’énergie d’au moins 10 fois. D’où la nécessité de former des cadres compétents dans le secteur de production et transport d’énergie. D’autre part, les camerounais restent en majorités consommateurs de plus de 90 pour cent des technologies importées. La capacité technologique du pays reste encore très faible dans tous les domaines. L’agriculture qui emploi la grande partie des Camerounais reste très peu mécanisée malgré les efforts récents du gouvernement, avec une grande majorité des activités encore faites à la main. Le manque d’activités de transformations des produits agricoles entraine des pertes et manques à gagner énormes pour les acteurs de ce secteur d’activité, d’une part et pour l’état en général pour les emplois non générés par cette limitation.
La population camerounaise est constituée de plus 60 %des jeunes de moins de 30 ans. Ces jeunes ont une formation primaire et secondaire qui ne leur garantit pas un emploi à la fin des études. Les formations professionnelles techniques et appliquées restent très limitées.
En effet, le souci majeur de ACREST Polytechnique est celui de rechercher des solutions technologiques et techniques permettant de répondre aux besoins quotidiens de la population. La solution technologique doit être accessible et acceptable aux populations d’où la nécessité de faire recours aux technologies appropriées au contexte économique, endogène, social et environnemental d’une part, mais doit aussi constituer une solution à l’un des défis majeurs de l’humanité aujourd’hui, celui des changements climatiques.
Parmi les problèmes dont souffre la majorité de la population camerounaise, on peut citer entre autres :
1. le manque d’accès à l’eau potable
2. le problème de transport
3. le manque d’un habitat décent ;
4. le travail agricole à la main (archaïque) – qui donne de faible rendement
5. l’absence de toute forme de transformation alimentaire au niveau locale (moins de 5 % du café camerounais est transformé sur place)
6. le faible taux d’accès à l’énergie moderne
7. le faible accès et utilisation des nouvelles technologies d’information et de lacommunication
8. la disparition graduelle de l’héritage naturel et artistique camerounaise etc.